Actions 2016

2016 restera une année exceptionnelle dans les annales d’Agadez, donc aussi de notre maison qui fait désormais partie des incontournables de la ville….
Car… Agadez a été désignée ville-phare du Niger pour célébrer le 56ème anniversaire de la Proclamation de la République, et, à cette occasion, des sommes considérables ont été débloquées pour moderniser la ville et des fêtes somptueuses unissant la tradition et le modernisme ont eu lieu….

 

Pour voir les images, cliquez sur une des vignettes et naviguez en utilisant les flèches droite ou gauche

Agadez SOKNI

Effervescence dans la ville

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour abriter dignement cette énorme manifestation, des travaux ont démarré dans tous les coins à la fois, confiés à différentes entre-prises.

Des routes défoncées, des déviations pas souvent indiquées et toujours mouvantes car les travaux se poursuivaient nuit et jour…

Des bâtiments rénovés, voire reconstruits, d’incroyables avenues à 4 voies avec palmiers et éclairage solaire…. Une métamorphose se déroulant chaque jour sous nos yeux…

SOKNI

Des centaines d'invités ont participé aux animations et fêtes somptueuses proposées par l'Etat, la mairie, les associations, etc.

Un aperçu du programme: festivités et défilé de mode (En savoir plus >> PDF)

12 et 13 Décembre : Colloque international sur les migrations

15 décembre, son altesse Oumarou Ibrahim Oumarou a été intronisé 52ème sultan de l’Aïr dans le respect des us et cou tumes du sultanat d’Agadez.

 

 

16 Décembre, le Grand Marathon du Ténéré, mise à l’honneur du travail d’un jeune homme remarquable, Agdal Waissan.

 

 

 

 

 

16 et 17 décembre : Fima, Festival international de la mode en Afrique.

Merci Alphadi

 

 

 

Pour voir le défilé cliquez ici (PowerPoint)

 

 

 

 

Bambino, principal animateur des nuits festives de Sokni

 

 

18 Décembre, FETE NATIONALE, 58ème Anniversaire de la Proclamation de la République du Niger.

 

 

Agadez New look

Les travaux dans la Maison des femmes

Futur espace bureau-tique informatique :
Un bâtiment a été construit dans la cour du restaurant, les murs, plafonds et fermetures métalliques sont posés.
Il sera achevé l’an prochain.

 

 

 

 

 

Les travaux à la Maison des femmes

L’ancien atelier de couture ayant déménagé l’an dernier dans le nouvel (et très beau…) centre artisanal, il a été transformé cette année en salle informatique : remise en état des murs (fissures, peintures) pose de prises électriques, et déplacement des nombreux ordinateurs.

La salle d’art traditionnel était volontairement badigeonnée à la chaux et le sol était de sable…. Elle a été carrelée et repeinte, elle abritera les activités d’éducation sanitaire à l’avenir.

 

Puits perdu : Nous en parlions depuis longtemps, nous avons décidé de le faire cette année : fonçage d’un puisard de 5m de profondeur et 2m de circonférence rempli de pierres et de cailloux puis sable.

 

Le Restaurant

Toujours aussi accueillant et propre à notre arrivée et le couscous sauce aussi délicieux…

Salamatou, fidèle au poste, voit sa clientèle se fidéliser peu à peu…

Première grande émotion : une équipe de foot locale qui vient déjeuner sur place, tout à coup, 30 repas à servir… il faut être réactive… Au Niger, quand on vient manger, on vient manger : ils sont descendus du camion, ils ont dévoré leur repas et sont repartis avant le dessert… contents…

Une autre énorme surprise nous attendait cette année…. Une visite discrète pour voir si les locaux étaient sécurisables facilement… une demande de devis… un accord… et… oui… l’ambassadeur de France en personne avec une délégation de 20 personnes est venu, de Niamey, la capitale, déjeuner à Djalaye…

Accompagnés par le directeur et toute l’équipe de l’Alliance Française à Agadez, ils ont d’abord visité et admiré les travaux des femmes au centre artisanal, toutes présentes, acheté quelques objets (dont un agenda) pour le plus grand plaisir des artisanes, et ont dégusté le menu concocté par Salamatou : crudités variées, couscous mouton, salade de fruits, petits gâteaux servis avec le café…
Eux ils l’ont fait « à la Française » bien sûr : discours, remises de décorations, réunion de travail… le tout entre 12h30 et 14h… et sont repartis en félicitant gentiment la cuisinière et son équipe, en lui promettant de lui faire de la publicité a Niamey… Carton plein…

Il y avait des journalistes, des photographes, une vingtaine de militaires… Belle publicité pour notre restaurant…

Le concours de dictée et le soutien scolaire

Le concours de dictée a bien eu lieu, les copies étaient médiocres mais meilleures que l’an dernier, les jeunes filles avaient l’âge correspondant à leur niveau, la meilleure copie étant vraiment bonne…

Ca fait au moins 10 jeunes filles qui devraient faire une bonne 6ème et… aller plus loin… Nous leur avons donné rendez-vous pour l’an prochain, elles connaissent maintenant la maison qui devient un repère dans le quartier.

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est Arlette, cette année encore, qui a assuré le soutien scolaire, chaque après-midi, elle a pris en charge un groupe de 12 à 16 jeunes écolières, qui, sous sa houlette, ont approfondi leurs connaissances en français (grammaire, vocabulaire, conjugaison, etc) et en calcul, les 4 opérations n'étant pas souvent maîtrisées chez ces jeunes filles pourtant collégiennes.

Arlette a aussi mis de l'ordre dans la bibliothèque chaque matin courageusement elle a vidé les armoires et classé des centaines de cahiers, de feuilles, de livres... Elle n'a pas hésité à monter sur des chaises, ce qui nous a valu quelques frayeurs et pas mal de rigolades.

Soutien d'urgence à la population

Aïcha, 13 ans, est albinos, elle a quitté l’école très tôt et… ne veut pas y retourner… La piètre qualité de son tricot m’a incitée à regarder ses yeux… larmoyants, rouges, douloureux, visiblement infectés.

J’ai pu l’accompagner 2 fois chez l’ophtalmologue, où elle a été très bien reçue, diagnostic de conjonctivite, blépharite et très importante myopie.

Mise en confiance Aïcha a également parlé de sa peau, à vif, douloureuse sous l’air sec et le soleil brulant. Nous avons expérimenté avec elle l’Aloe Vera qui pousse tout seul dans le Sahel (nous en avons beaucoup au jardin).

Bien sûr, nous n’avons pas fait que Aïcha ne soit plus albinos avec toutes les souffrances que cela implique mais… elle sait maintenant que certaines peuvent être soulagées, elle a une autre attention à elle…

Azzara, 19 ans, ne quittait quasiment jamais sa maison.

Atteinte de poliomyélite, elle a reçu à l’âge de 7 ans des béquilles pour se déplacer et… pas de suivi… A 19 ans elle marche encore avec ses trop petites béquilles, courbée dessus comme une petite vieille, et souffre bien sûr du dos constamment. Pas étonnant qu’elle reste cloitrée chez elle…

Nous l’avons, Arlette et moi, avec l’accord de sa famille, emmenée au centre de handicapés d’Agadez où elle a pu essayer une voiture à bras, en riant comme une petite fille !!! Bien sûr nous lui en avons commandé une et la lui avons remise le jour de la fête devant toutes les femmes qui lui ont fait une haie d’honneur.

Une autre Azzara, plus de 50 ans celle-là, toute fripée, le regard plein d’humour, intelligent et sage de celle qui a tant vécu… effectivement, il s’avère qu’elle parle un Français parfait ( pour le plus grand bonheur de Sylviane puisqu’elle fait partie du groupe des tisserandes) qu’elle a d’ailleurs appris en France où elle a vécu quelques temps clandestinement chez un membre de sa famille et qu’elle a pas mal voyagé.

Elle vit misérablement avec sa petite fille dans une paillotte sur un terrain squatté par plusieurs familles.

Et puis… le feu… Quatre paillottes détruites avec le peu d’effets qu’elles contenaient, toute leur richesse, 2 chèvres mortes, Azzara et sa petite fille qui dorment dehors…. Alors bien sûr aussi, nous avons donné de quoi reconstruire au moins 2 paillottes, trouvé des vêtements, des chaussures, matelas, couvertures…un minimum, les nuits sont froides dans le désert fin Novembre.

Tout cela pour vous dire que nous ne pourrions RIEN faire sans votre soutien, sans vos dons…. Au nom de ces 3 personnes au moins… MERCI…

Les parrainages

L’année 2016 a été assez catastrophique du point de vue de l’obtention du BEPC….

Seulement 30% de réussite, public et privé confondus…. Nous nous en tirons plutôt bien puisque la moitié de nos élèves a réussi…Bravo à elles…

 

 

Merci à madame Fatoumé Dizi Watchili, qui assure le lien entre les ateliers et le suivi des parrainages en notre absence.

 

 

 

 

Les gagnantes :

Ramatoulaye a terminé son parcours, elle est maintenant institutrice, nommée à Agadez, où elle a en charge une classe d’enfants d’âge préscolaire, elle est ravie, un salaire de 85 000FCFA mensuel, toute la famille respire…

Halimatou Mahamadou a réussi aux examens avec encore une fois une moyenne exceptionnelle, et réalisé son rêve : être enseignante.

 

 

 

Aghaïcha Ibrahim (photo de gauche) a obtenu son Diplôme d’Etat d’Agent de Santé de Base avec une petite mention, ce qui lui donne maintenant un niveau équivalent au BAC Elle voudrait être nutritionniste. Nous voici donc repartis pour 3 nouvelles années d’étude…avec un niveau licence à la clef, pour une petite jeune fille courageuse et ambitieuse… qui vit toujours sous la tente à Toudou….

Halima Ibrahim (photo de droite) que nous suivons depuis la 6ème… a eu son BEPC du 1er coup !!! C’est assez rare !!

Fatimata Ibrahim à laquelle nous avions donné une 2ème chance a su la saisir et elle a aussi réussi les épreuves.

Toutes les 2 ont été orientées à l’école normale, elles sont donc prises en charge par l’état maintenant et seront institutrices dans 2 ans. BRAVO à elles !!!

 

Salamatou Gueye, notre maman handicapée si courageuse a ENFIN terminé son parcours, elle est maintenant secrétaire informatique, sortie avec mention très bien, elle est même passée à la télévision nationale et a eu droit à une prime de 100 000F de la part de son école, qui lui a aussi trouvé un stage rémunéré de 6 mois… espérons que ça dure, elle rayonne… enfin…

 

 

 

 

 

Les espoirs :

Formations professionnelles :

Rabi El Hadji et Zeinabou Alhassane en comptabilité informatique doivent redoubler leur 2ème année, des problèmes de transport et de santé leur ayant fait manquer trop de cours toute l’année, elles ont échoué aux examens.

Mariama Ibrahim et Nadia Lawalli passent en 2ème année.

Balki Ado après avoir échoué au BEPC a souhaité entrer dans une filière professionnelle courte, elle a été inscrite à une formation d’agent de santé communautaire ou il semble qu’il y ait des débouchés.

Azzara Bouzou et Fatma Zahra passent toutes les deux en classe de 3ème.

Mariama Ibrahim passe en 5ème.

Enfin… le BEPC étant maintenant le 1er diplôme sanctionnant les études et une base pour des formations professionnelles intéressantes… ce sont 9 nouvelles jeunes filles que nous avons inscrites en 3ème en vue de l’obtention du fameux sésame…

Fatima Haoua a demandé de l’aide pour terminer son cursus à l’école normale.

 

Absatou est entrée en 1ère année de Agent de santé de base.

Six jeunes filles ont entamé le cursus de 3 ans, couture, tricot, cuisine, etc, qui donne leur chance à celles qui n'ont jamais été à l'école.

 

Au total cette année nous parrainons, grâce à vos dons, 31 jeunes filles (dont certaines sont mères de famille).

UN GRAND MERCI A VOUS… et Bon courage à toutes…

Vous pouvez à tout moment parrainer une de ces élèves, avoir leur photo, un contact téléphonique (par sms, c’est quasi instantané et pas cher) et les suivre jusqu’à la réussite.

Une fille qui travaille, c’est une famille qui sort de la misère mais c’est surtout un modèle pour les autres filles du voisinage, ça tire tout le monde vers le haut, ça fait reculer les mariages précoces et/ou forcés…

 

 

 

 

Les ateliers

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ils ont TOUS eu lieu cette année et même plus, et TOUS pu se dérouler dans les nouveaux locaux de la coopérative artisanale.

Atelier broderie traditionnelle, attirant de plus en plus de femmes… (nous gagnerons peut être un jour aussi le pari de voir ces magnifiques broderies touarègues revenir à l’honneur à Agadez ???) animé par Rahamou.

Atelier maroquinerie, lui aussi bien fréquenté, animé par Azzara.

Atelier couture machine regroupant des élèves anciennes et nouvelles, sachant que cette année le 1er prix ne serait pas une machine à coudre mais la possibilité de venir travailler sur les machines de l’association, toute l’année, à leur rythme, et bien sûr être intégrées d’emblée à la coopérative.

 

Une nouveauté, que nous avions préparée l’an dernier, une formation à la teinture tissus, animée par Oumma a vu le jour.

Petit cours de teinture ?

Pour apprécier la totalité de ce travail tellement magnifique et original cliquez sur la première photo et ensuite sur la flèche en haut à droite pour passer à la suivante.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et enfin, dès l’arrivée de Sylviane démarrage de l’atelier tissage.
A toutes choses malheur est bon… suite à l’instabilité en Lybie, beaucoup de femmes nigériennes établies là-bas depuis parfois 2 générations sont revenues vivre à Agadez, suite à l’instabilité dans le désert, beaucoup de familles arabes se sont elles-aussi semi sédentarisées… Et ce sont ces femmes là que nous avons ciblées, avec succès, car le tissage est vraiment dans leur culture, leur savoir-faire ancestral !!!
Un vrai plaisir de les voir travailler toutes ensemble, à se guetter, se compléter, avec respect et patience, malgré la barrière de la langue.

Et dans ce centre artisanal travaillent désormais chaque jour des femmes de tous horizons, handicapées ou non, de tous âges, origine ethnique et sociale confondues, à les voir travailler, plaisanter, rire, faire la cuisine etc… toutes ensemble, sur ce plan là aussi, celui de la sororité, de la tolérance, du respect de la différence…. l’aventure de « La maison des femmes d’Agadez » est décidément de plus en plus belle…

Les ateliers se sont clôturés le 31 Octobre par la traditionnelle remise de diplômes et un bon repas préparé par les femmes elles-mêmes dans la cour du centre et pris en commun dans une ambiance de fête…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'équipe 2016 vous salue bien :

De gauche à droite : Rahamou, formatrice broderie traditionnellle, Sylviane, Aïcha, formatrice tricot, Farida, Azzara, forrmatrice cuir, Fassouma, formatrice tricot et Arlette.